Projet professionnel entrepreneurial : Créer les conditions du succès

Partant du principe qu’un projet de business bien monté, c’est à dire cochant toutes les cases du dossier type et rassurant suffisamment investisseurs et banquiers a toutes chances d’aboutir la plupart des formateurs et mentors en stratégie d’entreprise concentrent leurs efforts de transmission de savoir et de savoir faire sur ces aspects.

L’histoire semble leur donner raison dans un premier temps puisque la plupart des dossiers ainsi montés aboutissent à une création effective d’entreprise.

En réalité si cela permettait de réussir son projet d’entreprise il y a beau temps qu’on le saurait ! En effet parmi les entreprises ainsi créées 50% périclitent en 3 à 5 ans et 90% ont cessé d’exister à 10 ans. Parmi les 10% de rescapées 4% sont profitables, 1% sont prospères. Enfin parmi celles-ci 5% font plus de 5 millions de CA et 1% font plus de 10 millions de CA (soit 4 pour mille).

Le facteur explicatif déterminant de cette approche a pour nom confort. Nous allons voir ce qui peut faire cartonner et ce qui peut cramer un business mais il faut bien dire que le facteur le plus déterminant dans un sens comme dans l’autre est l’entrepreneur lui-même. Et bien sur il est aussi peu confortable pour le formateur ou le conseil que pour le client de se pencher sur les qualités propres de l’individu. Alors on s’en tient tranquillement aux aspects techniques qui ont l’immense avantage de ne déranger personne. Malheureusement, comme dit mon coach préféré (dont je vous reparlerai dans un autre article) tout ce que tu veux est en dehors de ta zone de confort … sinon tu l’aurais déjà !

Qu’il n’y ait cependant pas d’ambiguïté, les aspects techniques de la création d’entreprise sont absolument indispensables et incontournables et nous les évoquerons régulièrement au fil de ce blog. Simplement un certain nombre d’autres réflexions de la plus haute importance doivent être menées avant toute élaboration d’un projet d’entreprise et poursuivies tout au long de la vie de celle-ci et c’est ce qui constitue le vrai plus de notre réflexion commune.

Bon à ce stade, je te vois d’ici, cher lecteur, trépignant derrière ton écran à te dire oui, bon mais alors c’est quoi ces fameuses conditions du succès ? Et bien il y a deux catégories principales : ce qui peut cramer un business (que les académiques appellent les risques à mitiger) et ce qui fait cartonner un business, à savoir les principes, méthodes à mettre en œuvre conjointement pour cartonner

Le premier principe est celui de l’holisme. En effet le fait d’appliquer tel ou tel principe aura forcément des effets bénéfiques mais il ne faut pas perdre de vue que la force d’une chaine n’étant jamais supérieure à celle de son maillon le plus faible la persistance d’un seul point faible dans le dispositif est de nature à compromettre l’ensemble. Alors courage ne t’arrêtes pas à ce qui te correspond le mieux, à ce qui t’es le plus facile fait l’effort sur ce qui t’incommode le plus, le résultat est à ce prix.

Tout d’abord ce qui peut faire cramer un business. Il y a trois facteurs humains et un facteur d’environnement qui peut être subdivisé en sous catégories.
Le premier et le plus important des facteurs humains est l’entrepreneur qui doit non seulement être en phase avec son projet et posséder tous les atouts nécessaires à sa mise en œuvre mais aussi être en pleine possession de ses moyens, ce qui suppose un équilibre et un niveau de satisfaction élevé dans tous les domaines de vie.
Le deuxième facteur humain est le client qui peut bien sur cramer ton business en ne venant plus (ou pas) te voir. Il y a donc intérêt à le connaitre aussi bien que soi-même, à le choyer, le regarder vivre et évoluer pour ne jamais perdre le lien.
Le troisième facteur humain est le collaborateur et/ou partenaire. Il doit être pour faire vite en phase et en complémentarité avec l’entrepreneur.
Autant la prise en compte du client figure dans tous les manuels, ce qui ne l’empêche pas d’être réalisée avec plus ou moins de pertinence, notamment quand à la place à lui accorder dans le process, autant l’entrepreneur est généralement négligé et les collaborateurs ou partenaires choisis sur de mauvais critères et peu ou pas gérés. Tout entrepreneur soucieux de se donner les meilleures chances de succès doit bien sur prêter la plus grande attention à ces trois facteurs de risque.
Le quatrième et dernier facteur de risque est l’environnement. C’est trop souvent le seul réellement abordé. Tous les éléments d’environnement sont porteurs de facteurs de risque très graves pour l’entreprise et doivent donc faire non seulement l’objet d’une veille attentive mais surtout être à l’origine d’une adaptation constante de la stratégie et du plan. Les principaux facteurs d’environnement à prendre en compte étant la concurrence, les évolutions technologiques, économiques, législatives, réglementaires et culturelles.

Ce qui fait cartonner un business à présent (en dehors de l’entrepreneur).
La clarté tout d’abord. Il est impératif que tout soit clair pour tout le monde, de la raison d’être aux processus les plus anodins, en passant par les valeurs et les objectifs tout doit être limpide. on ne conduit pas plus une entreprise que quoi que ce soit d’autre dans le brouillard ! Qu’on se le dise.
La flexibilité de tout, sauf les valeurs et la raison d’être.
La puissance de la marque, qui ne s’acquiert pas d’emblée (sauf pour ceux qui commencent par acheter une marque et qui le font intelligemment, mais vous serez peu nombreux dans ce cas) mais qui doit être en point de mire dès le départ.
Le marketing et le système de vente. La meilleure idée du monde et le meilleur produit ne le sont que dans la mesure où ils sont vendus.
Le recrutement et le management. Deuxième facteur clé après l’entrepreneur lui même les partenaires et collaborateurs doivent bien sur faire l’objet d’une attention soutenue et constante.
L’optique financière. Il faut gagner de l’argent quand on fait du business, ce qui fait du point de vue financier bien plus qu’un critère technique de gestion un élément de pilotage stratégique
La systématisation et l’optimisation qui sont les deux mamelles de l’efficience. Pour être provoquant je dirais que l’entrepreneur à succès est un feignant de génie toujours à l’affut de ce qui va lui permettre d’obtenir le meilleur résultat en engageant le moins de ressources possible.

Et voila. Te voici cher lecteur en possession des quelques clefs qui te permettront d’alimenter ta réflexion pour créer les conditions qui te permettront si tu en as le courage de te hisser au niveau de profitabilité supérieur au meilleur que tu avais imaginé dans tes rêves les plus fous.



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