Une vision claire et partagée

Beaucoup d’entrepreneurs, surtout les entrepreneurs individuels, mais pas uniquement ceux-là, font énormément de choses dans leur entreprise, toutes extrêmement importantes, mais qui pourraient presque toutes être faites, souvent mieux, par quelqu’un d’autre. Nous aurons l’occasion de revenir sur cette notion dans un autre article.

Ce faisant ils travaillent dans leur entreprise, oubliant trop souvent de travailler sur leur entreprise. Or le positionnement naturel de l’entrepreneur est de travailler sur son entreprise et d’en assurer le pilotage prioritairement à toute autre tâche.

Piloter, que ce soit une entreprise, une formule 1 , un bobsleigh ou une tondeuse à gazon implique à minima de savoir où l’on va et par quel chemin on souhaite y aller. C’est à ce point de la réflexion entrepreneuriale que l’on mesure pleinement le pouvoir de la clarté.

Il faut donc être clair sur les objectifs à court, moyen et long terme, ce qui suppose de l’être sur:

– la raison d’être de l’entreprise
– le profil des clients et la nature des produits
Il faut également avoir une excellente visibilité sur les éléments d’environnement
Il faut enfin être parfaitement clair sur les valeurs de l’entreprise

Le code de la route prescrit d’allumer ses phares quand il fait sombre et de mettre son clignotant lorsque l’on change de direction ou si on souhaite dépasser
La raison en est bien sur qu’il ne suffit pas de savoir où l’on va pour éviter les accidents mais il faut de surcroit que ceci soit clair pour tout le monde.
L’affichage sincère des valeurs et de la raison d’être de l’entreprise notamment ont de multiples effets bénéfiques pour le business, notamment d’attirer les clients, les partenaires, les collaborateurs que l’on veut et faire fuir les autres.
Même concernant les clients il ne faut pas hésiter à être sélectif car l’attitude inverse qui consisterait à tenter de plaire à tout le monde conduirait quasi inévitablement à ne plaire à personne.

Voilà, cher ami entrepreneur passionné quelques pistes de réflexions qui pourront t’éviter de te prendre un mur en pleine poire faute d’avoir éclairé ta lanterne et celle de tous ceux qui entrent en interaction avec ton business.



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Projet professionnel entrepreneurial : Créer les conditions du succès

Partant du principe qu’un projet de business bien monté, c’est à dire cochant toutes les cases du dossier type et rassurant suffisamment investisseurs et banquiers a toutes chances d’aboutir la plupart des formateurs et mentors en stratégie d’entreprise concentrent leurs efforts de transmission de savoir et de savoir faire sur ces aspects.

L’histoire semble leur donner raison dans un premier temps puisque la plupart des dossiers ainsi montés aboutissent à une création effective d’entreprise.

En réalité si cela permettait de réussir son projet d’entreprise il y a beau temps qu’on le saurait ! En effet parmi les entreprises ainsi créées 50% périclitent en 3 à 5 ans et 90% ont cessé d’exister à 10 ans. Parmi les 10% de rescapées 4% sont profitables, 1% sont prospères. Enfin parmi celles-ci 5% font plus de 5 millions de CA et 1% font plus de 10 millions de CA (soit 4 pour mille).

Le facteur explicatif déterminant de cette approche a pour nom confort. Nous allons voir ce qui peut faire cartonner et ce qui peut cramer un business mais il faut bien dire que le facteur le plus déterminant dans un sens comme dans l’autre est l’entrepreneur lui-même. Et bien sur il est aussi peu confortable pour le formateur ou le conseil que pour le client de se pencher sur les qualités propres de l’individu. Alors on s’en tient tranquillement aux aspects techniques qui ont l’immense avantage de ne déranger personne. Malheureusement, comme dit mon coach préféré (dont je vous reparlerai dans un autre article) tout ce que tu veux est en dehors de ta zone de confort … sinon tu l’aurais déjà !

Qu’il n’y ait cependant pas d’ambiguïté, les aspects techniques de la création d’entreprise sont absolument indispensables et incontournables et nous les évoquerons régulièrement au fil de ce blog. Simplement un certain nombre d’autres réflexions de la plus haute importance doivent être menées avant toute élaboration d’un projet d’entreprise et poursuivies tout au long de la vie de celle-ci et c’est ce qui constitue le vrai plus de notre réflexion commune.

Bon à ce stade, je te vois d’ici, cher lecteur, trépignant derrière ton écran à te dire oui, bon mais alors c’est quoi ces fameuses conditions du succès ? Et bien il y a deux catégories principales : ce qui peut cramer un business (que les académiques appellent les risques à mitiger) et ce qui fait cartonner un business, à savoir les principes, méthodes à mettre en œuvre conjointement pour cartonner

Le premier principe est celui de l’holisme. En effet le fait d’appliquer tel ou tel principe aura forcément des effets bénéfiques mais il ne faut pas perdre de vue que la force d’une chaine n’étant jamais supérieure à celle de son maillon le plus faible la persistance d’un seul point faible dans le dispositif est de nature à compromettre l’ensemble. Alors courage ne t’arrêtes pas à ce qui te correspond le mieux, à ce qui t’es le plus facile fait l’effort sur ce qui t’incommode le plus, le résultat est à ce prix.

Tout d’abord ce qui peut faire cramer un business. Il y a trois facteurs humains et un facteur d’environnement qui peut être subdivisé en sous catégories.
Le premier et le plus important des facteurs humains est l’entrepreneur qui doit non seulement être en phase avec son projet et posséder tous les atouts nécessaires à sa mise en œuvre mais aussi être en pleine possession de ses moyens, ce qui suppose un équilibre et un niveau de satisfaction élevé dans tous les domaines de vie.
Le deuxième facteur humain est le client qui peut bien sur cramer ton business en ne venant plus (ou pas) te voir. Il y a donc intérêt à le connaitre aussi bien que soi-même, à le choyer, le regarder vivre et évoluer pour ne jamais perdre le lien.
Le troisième facteur humain est le collaborateur et/ou partenaire. Il doit être pour faire vite en phase et en complémentarité avec l’entrepreneur.
Autant la prise en compte du client figure dans tous les manuels, ce qui ne l’empêche pas d’être réalisée avec plus ou moins de pertinence, notamment quand à la place à lui accorder dans le process, autant l’entrepreneur est généralement négligé et les collaborateurs ou partenaires choisis sur de mauvais critères et peu ou pas gérés. Tout entrepreneur soucieux de se donner les meilleures chances de succès doit bien sur prêter la plus grande attention à ces trois facteurs de risque.
Le quatrième et dernier facteur de risque est l’environnement. C’est trop souvent le seul réellement abordé. Tous les éléments d’environnement sont porteurs de facteurs de risque très graves pour l’entreprise et doivent donc faire non seulement l’objet d’une veille attentive mais surtout être à l’origine d’une adaptation constante de la stratégie et du plan. Les principaux facteurs d’environnement à prendre en compte étant la concurrence, les évolutions technologiques, économiques, législatives, réglementaires et culturelles.

Ce qui fait cartonner un business à présent (en dehors de l’entrepreneur).
La clarté tout d’abord. Il est impératif que tout soit clair pour tout le monde, de la raison d’être aux processus les plus anodins, en passant par les valeurs et les objectifs tout doit être limpide. on ne conduit pas plus une entreprise que quoi que ce soit d’autre dans le brouillard ! Qu’on se le dise.
La flexibilité de tout, sauf les valeurs et la raison d’être.
La puissance de la marque, qui ne s’acquiert pas d’emblée (sauf pour ceux qui commencent par acheter une marque et qui le font intelligemment, mais vous serez peu nombreux dans ce cas) mais qui doit être en point de mire dès le départ.
Le marketing et le système de vente. La meilleure idée du monde et le meilleur produit ne le sont que dans la mesure où ils sont vendus.
Le recrutement et le management. Deuxième facteur clé après l’entrepreneur lui même les partenaires et collaborateurs doivent bien sur faire l’objet d’une attention soutenue et constante.
L’optique financière. Il faut gagner de l’argent quand on fait du business, ce qui fait du point de vue financier bien plus qu’un critère technique de gestion un élément de pilotage stratégique
La systématisation et l’optimisation qui sont les deux mamelles de l’efficience. Pour être provoquant je dirais que l’entrepreneur à succès est un feignant de génie toujours à l’affut de ce qui va lui permettre d’obtenir le meilleur résultat en engageant le moins de ressources possible.

Et voila. Te voici cher lecteur en possession des quelques clefs qui te permettront d’alimenter ta réflexion pour créer les conditions qui te permettront si tu en as le courage de te hisser au niveau de profitabilité supérieur au meilleur que tu avais imaginé dans tes rêves les plus fous.



Nouveau contexte, nouveaux besoins

Il n’aura échappé à personne que le marché du travail s’est largement durcit au cours de la dernière décennie pour deux catégories de personnes en particulier: celles dont l’age commence par un deux ou par un cinq.

L’émergence de nouvelles technologies, par exemple celles liées à l’intelligence artificielle, mais surtout la prégnance persistante des contraintes et charges de tous ordres pesant sur les téméraires employeurs font que le phénomène qui n’est à mon avis pas prêt de s’estomper devient une donnée d’environnement à prendre en compte comme telle dans le cadre de l’élaboration d’un parcours professionnel.

Pour ces raisons, mais aussi et c’est de mon point de vue la meilleure nouvelle, du fait de la soif d’indépendance, du désir d’engagement personnel et de la volonté de prendre en main son destin de bon nombre de nos contemporains les deux catégories d’actifs potentiels qui nous préoccupent s’orientent de plus en plus fréquemment, que ce soit par choix ou par obligation, vers une stratégie de création de leur emploi, plutôt que sur le chemin de croix de sa recherche.

Le hic, car il y en a naturellement un, est que cette voie n’est pas à priori plus facile que le petit bonhomme de chemin à papa qui consistait à trouver un emploi au sortir de sa formation et de s’y maintenir voir, pour les meilleurs d’y prospérer jusqu’à la retraite en pimentant cette vie d’aventurier d’un soupçon de mobilité pour les plus fous. En effet on sait bien que sur les près de 500 000 entreprises créées chaque année en France et les plus de 2 000 000 crées dans l’ensemble de la francophonie très peu survivent à 5 ou 10 ans et que parmi ces rescapées la proportion d’entreprises réellement profitables est vraiment très faible.

L’entrepreneuriat a pour caractéristique première l’exercice conjoint de deux métiers, celui relevant du savoir-faire que l’on vend et celui d’entrepreneur. Dès lors le marché de l’aide et du conseil à tous ces néo-entrepreneurs fait florès. Malheureusement dans l’immense majorité des cas seuls les aspects techniques du métier d’entrepreneur sont enseignés. Il est bien sur indispensable de pouvoir établir un business plan crédible, ne serais-ce que pour se rassurer et donner à croire au banquier que l’on pourrait-être au nombre de l’infime minorité qui ne se cassera pas la figure à plus ou moins brève échéance. Il faut aussi pouvoir concevoir un plan marketing cohérent tant au projet qu’au marché. Comment par ailleurs lancer son entreprise, si petite soi-t-elle sans la moindre notion des équilibres comptables ? Et si l’entreprise requiert de la main d’œuvre il serait bien imprudent de s’y aventurer sans aucune notion de droit du travail ou de management. Et last but not least dans notre beau pays de France il faudrait être fou pour se dispenser de toute notion relative à l’immense sujet des relations aux diverses administrations entrant à tout bout de champ en interaction avec notre business.

Tout ceci est bel et bon mais si cela suffisait pour réussir on le saurait depuis longtemps. Les vrais clefs du succès sont ailleurs. Elle ne relèvent ni d’un don inné ni d’une chance insensée. C’est la raison d’être de ce blog au fil duquel je m’attacherai à partager avec vous non seulement les savoirs et les savoir-faire “académiques” relatifs à entrepreneuriat, mais surtout les vrais clefs du succès, celles qui font réellement la différence et que de nombreux entrepreneurs, dont moi ont mit un temps très (trop) long à les comprendre et les assimiler.